Pour faire connaître le rebetiko , une musique grecque passionnée et passionnante , trop peu connue en France et qu'il ne faut surtout pas confondre avec le Sirtaki créé par Theodorakis pour le film "Zorba le grec"
24 février 2021
Κάποτε ήμουνα κι εγώ - Μάρκος Βαμβακάρης
Κάποτε ήμουνα κι εγώ παιδάκι από τα φίνα και η καρδιά μου επόνεσε γιά μια γλυκιά τσαχπίνα.
Όταν την έπερνα μαζί ο κόσμος με κοιτούσε μ’ αυτή μου την αμόλησε και μ’ άλλονε γυρνούσε.
Κι από το ντέρτι το πολύ θολώνει το μυαλό μου και η ψυχή μου η δύστυχη σπαράζει απ’ τον καημό μου.
Και από τότε πια κι εγώ καμιά πια δε γουστάρω, την τσίκα μου πάντα τραβώ, τον αργιλέ φουμάρω.
Jadis j'étais moi aussi un tout jeune homme des plus distingué
Et mon coeur languissait pour une charmante coquine
Quand je la prenais avec moi tout le monde me regardait
Et elle me laissait en rade. et avec un autre s'amusait
Aussi trop plein de douleur mon esprit se brouille
Et mon âme ,la malheureuseest, affligée par le chagrin
Dès lors après ça moi aussi plus aucune ne me plaît
Toujours je tire mon bout de hash, je fume le narguilé
Dans ce hassapiko autobiographique Markos Vamvakaris fait allusion à sa première femme pour laquelle il concevait un amour maladif alors qu'elle lui en faisait voir de toutes les couleurs à tel point que son frère Francesco voulait la tuer pour mettre fin à la souffrance de Marcos..Malgrè un second mariage plus heureux Vamvakaris n'arriva jamais à l'oublier cette femme détestable ce qui nous valut d'ailleurs plusieurs rebetika magnfiques.
Ici ce rebetiko d'apparente simplicité mélancolique est écrit dans le mode niavent qui est pour Vamvakaris le mode de l'amour comme il nous le révèle dans ses mémoires
mais entre chaque strophe Marcos joue une longue marche mineure descendante( en diatonique mineur) qui illustre sa souffrance intérieure
Ecoutez en arrière plan le komboloï frappé en cadence sur le verre à la manière des premiers rébètes dans les tavernes et tekke (fumeries de hash)
Le Rebetiko inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'humanité
Καλή Χρονιά και Χρονιά Πολλά! 2018 Bonne année à tous!
Une année qui commence avec une magnifique nouvelle: la reconnaissance universelle du rebetiko, cette musique qui est aussi un art de vivre et qui prenant ses racines au tréfonds de l'âme grecque peut toucher le coeur de tout être humain.
L'UNESCO vient en effet d'inscrire le REBETIKO sur la liste repésentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité!(Voir lien ci-dessous) https://ich.unesco.org/fr/RL/le-rebetiko-01291
Eleni Cohen participe à une table ronde sur le rebetiko à l'INALCO Vendredi 19 mai à 19h
Vous pourrez aussi y entendre des rebetika par Nicolas Syros et ses musiciens à 20h30
Programme
VENDREDI 19 MAI
14h00 Ouverture au public
14h30 Présentation de l'exposition de photographies "Sarajevo" d’Alban Lecuyer
15h00 Présentation par le jury Prix des étudiants de l'INALCO des livres en compétition
16h30 Rencontre du public sur les stands, à la librairie, avec les auteurs et les éditeurs
Signatures Dédicaces
18h00 Remise du Prix des étudiants de l'INALCO
19h00 Table ronde "La Grèce du Rébètiko" la poésie des marges mise en musique : Eleni Cohen pour
"Rébètiko, un chant grec", Simon Rico journaliste au Courrier des Balkans producteur, animateur de
radio. Modérateurs Jean Claude Ducroux et Michel Volkovitch auteur et traducteur de
"La découverte du Rébètiko" et "Nouvelles Chansons"
20h30 Lecture Concert avec Michel Volkovitch accompagné de Nicolas Syros et ses musiciens interprètes
de Rébètiko
21h30 Dédicaces
SAMEDI 20 MAI
10h00 Ouverture au public
10h30 Café littéraire en partenariat avec l'Institut Culturel Roumain et le Festival de littérature et de
traduction de Iasi (FILIT)
Rencontre entre Simona Sora, auteure de "Hôtel Universal" et sa traductrice Laure Hinckel
Modératrice Monica Salvan
11h30 Dédicaces
12h00 Dialogue entre les deux lauréats du prix du public du Salon du livre des Balkans 2016, Driton Kajtazi
et Georges Arion
13h00 Coup de coeur à Rina Cela Grasset pour son livre sur la cuisine albanaise "Du pain, du sel et du coeur"
14h00 Dédicaces
14h30 Table ronde "La littérature bulgare et ses langues" avec Guegorgui Gospodinov pour "Un roman
naturel" et "Physique de la mélancolie", Albena Dimitrova pour "Nous dînerons en français", Rouja
Lazarova pour "Le muscle du silence" et "Le mausolée", Dimana Trankova pour "Le sourire du
chien", Elitza Gueorguieva pour "Les cosmonautes ne font que passer". Modératrice Marie Vrinat
Nikolov traductrice enseignante à l’INALCO
16h00 Dédicaces
16h30 Carte blanche "La situation des intellectuels en Turquie: de la censure à l’autocensure" avec Nédim
Gürsel et Ahmet Insel
17h30 Dédicaces
18h00 Table ronde : Portrait de ville: "Sarajevo avant et après la guerre" avec Jasna Samic pour notamment
"Le givre et la cendre", Vélibor Colic notamment pour "Sarajevo Omnibus", Alban Lécuyer pour "Ici
prochainement Sarajevo", Igor Stiks pour "le Serpent du destin" et Jakob Finci, ancien ambassadeur
Modérateur Bernard Lory enseignant à l’INALCO
19h30 Dédicaces
20h00 Remise du "Prix du public du Salon du livre des Balkans" échange entre les lecteurs et le lauréat(e)
20h28 Clôture du Salon
programme susceptible d’être modifié actualisations consultables sur www.livredesbalkans.net
Dimitri Gogos (grec: Δημήτρης Γκόγκος) (28 Février, 1903 à
1918 Novembre, 1985) était l'un des plus influents chanteurs et compositeurs de
rebetiko .
Appelé aussi Bayanteras (grec: Μπαγιαντέρας), un surnom
qui lui a été donné en 1925 quand en 1925, il adapté l'opérette italienne
" La Bayadère'-" de Emmerich Kalman pour orchestre folklorique avec
bouzouki et mandoline.
Dimitris Gogos ou Bayanteras a été l'un des plus importants
rebetes chanteurs, musiciens et compositeurs. Bayanteras a écrit des chansons qui
ont connu un grand succès, comme « Je vivais seul
sans amour », « Hatzikyriakio »,
et surtout la sublime « Comme
enchanté mon esprit s’envole » un des plus beau rebetiko par la musique et les
paroles si poétiques.
Né dans une famille aisée ,il est le dernier des 22 enfants de John
et d’ Angelica Gogos ,originaire respectivement de Poros et d’Hydra. Il est Né au Pirée à
Hatzikyriakio le 28 février 1903.
Il a fréquenté l'école primaire puis a continué ses études
et obtenu un diplôme d’électricien, mais
n’a jamais vraiment exercé cette profession sauf une fois d’après ses dires dans une usine
d’engrais de Drapetsona « J’étais trop
turbulent » disait-il »Je me battais. Il était d’ailleurs champion de lutte
greco-romaine»
Depuis son jeune âge
il lit beaucoup et pratique la
musique : il joue de la mandoline, de la guitare et du violon. En 1924 , malgré
les objections de son père il se met au
bouzouki.Son père aurait voulu qu’il
devienne comme lui sous-officier
permanent du corps portuaire. Mais pendant son service militaire dans la marine
il est condamné, à cinq ans et deux mois de prison pour avoir
dérobé des explosifs pour des amis pêcheurs. En prison il fréquente des
gens du milieu qu’il va retrouver dans
les tavernes quelques années plus tard.
Dans les années 30 il
devient l’ami des rébètes du Pirée. Particulièrement de Vamvakaris, Batis et Payoumtsis qui avec Délias vont former la célèbre" Tétrade du Pirée". Il
joue dans la taverne qu’avait ouvert un
temps Batis.
En 1937, grâce à ses amis sans doute, il enregistre son
premier album pour la Columbia ayant pour titre «οι Καπνεργάτριες», "Les
cigarières" avec la chanson«η καπνουλού» « La fumeuse » dédié à la
compagne de sa vie, son grand amour Despina Arampatzoglou réfugiée de Smyrne avec qui il eut 3 enfants et qui travaillait dans les usines de tabacs du
Pirée. En septembre 1935 «Πάντα με γλυκό χασίσι» « Toujours le doux hashish »
lance sa carrière.
De 1935 à 1936 il est
à Thessalonique avec Stratos Payoumtsis. En 1938 il écrira une chanson
rappelant ce séjour dans cette ville rebelle comme lui " Όμορφη Σαλονικιά
μου" « Ma belle Salonicienne ».
En 1936 comme la plupart des rebetes il cesse d’écrire des
chansons sur le haschich car elles sont interdites par la censure de Metaxas.
Il compose alors des chansons d’amour
très douces,lyriques et romantiques. Il
fait chanter ses nouveaux rebetika par Payoumtsis le chanteur à l’incroyable voix de la tétrade du Pirée. Souvent il fait aussi des duo avec un jeune virtuose du bouzouki
Manolis Chiotis qui a l’époque joue encore du bouzouki 3 cordes. Il sera un des
premiers à créer un bouzouki à quatre
cordes plus facile à jouer pendant des nuits entières mais qui dénaturera
l’instrument originel du rebetiko.
Pendant l'occupation Bayantéras vit dans la pauvreté.
Le matin, il allait à la soupe populaire
chercher du lait pour ses enfants tandis
qu’il passait ses nuits à jouer dans différents tavernes. En dépit de son
handicap c’était un homme robuste .Il faisait de la lutte gréco-romaine et tout
au long de sa vie il continua d'entretenir son corps .Il faisait
sa gymnastique tous les matins et de prenais tout de suite après une
douche froide dans la cour de sa maison.
Dimitri Gogos
champion de lutte gréco-romaine (1922).
En 1941 ,deux mois après l’entrée en Grèce des Allemands en avril, peut-être à
cause des privations et de grosses carences en vitamines il développe un glaucome et perd peu à peu la vue . C’est à Maroussi
sur la scène du cabaret « Piraius » qui
appartient à son frère Daskalakis alors qu’il joue avec Bir-Allach qu’il s’est
senti devenir définitivement
aveugle.
Bayandéras aveugle mendiant à Kallithéa en 1954 guidé par sa
fille
A partir de ce moment accompagné de sa fille il erre de taverne en taverne à la recherche d’un emploi car plus personne
ne pense qu’il pourra continuer à jouer. Pour prouver à ses amis qu’il est
toujours capable d’exercer son métier de compositeur et de chanteur il n’a de cesse de composer jour et nuit et il multiplie alors les succès.
Beaucoup de ses chansons sont immédiatement célèbres .
En voici quelques
uns: "Ζούσα μοναχός χωρίς αγάπη" «Je vivais seul sans amour» , "Μέσα στης ζωής τα
μονοπάτια" «Dans les chemins de la vie», "Αποβραδίς ξεκίνησα"(
Χατζηκυριάκειο – 1938) «La veille au
soir j’ ai commencé (Hatzikyriakio)»" Σαν μαγεμένο το μυαλό μου
φτερουγίζει" «Comme enchanté mon esprit s’envole », " Ξεκινάει μια ψαροπούλα "«Il fait
démarrer une barque de pêcheur »," Πειραιωτοπούλα"
«fille du Pirée», "Παρηγοριά ζητούσα κάθε βράδυ" « Consolation je
demandais chaque soir», "Αλάνι με φωνάζουν"«Des voyous m’appellent»
, "To μαναβάκι"
«Le petit marchand de légumes», "Θα κλέψω μια μελαχρινή" «Je volerai
une brune», "Για μια κουτσουκαριώτισσα" «Pour une tordue»,
"Μάτια γλυκά και γαλανά" «Yeux doux et bleus", "Γυρνώ σαν
νυχτερίδα" «Venez comme une chauve-souris»,"Το τραγούδι της
αγάπης " «La chanson d'amour»,
"Μ' έχεις μαγεμένο" «Tu m’a
ensorcelé», "Το αλανάκι " «Le petit voyou", "Ελα να
μπερμπαντέψεις " «Viens t’encanailler », "Του Κυριάκου το
γαϊδούρι" «L’ âne du dimanche» ,
"H μικρή από το Πασαλιμάνι " «La petite de Pasalimani », "Η
άνοιξις "«Le printemps »,"Με ξέχασες " «Oublie-moi», "Το πέρασμα " «Le Passage »," Η κοτούλα " «La
poulette"," Μια τράτα Κουλουριώτικη" «Un chalut de Koulouris»,"Κι αν χωρίσαμε
δε φταίω " «Et ce n’est pas ma
faute si nous nous sommes séparés»
En plus d’une centaine de chansons, et d’une trentaine
inédites, il écrit aussi une méthode pour apprendre le bouzouki sans professeur
.
Juste avant la guerre ses lectures l’amènent à se politiser et à prendre la
carte du parti communiste. Comme il était cultivé il fit même des conférences à ses camarades.
Ce fut le seul rébète avec de solides convictions politiques au point d’écrire
des chansons pour soutenir les « Antartes »ces partisans de l’EAM (Front de
libération nationale grec )et de l’ELAS (Armée populaire de libération
nationale grecque) , qui se battaient dans les montagnes .Il devint ainsi le barde aveugle de la résistance grecque
« leur
donnant du courage à partir de la lumière de ses yeux »disait-il. Il
n’hésite pas à chanter à la barbe des Allemands ses chansons « engagées » et
guerrières. Comme « Τους Κενταύρους δε
φοβούμαι » »Je ne crains pas les Centaures » et « Ψηλά στης Πίνδου τα βουνα »
»En haut des montagnes du Pinde » (à écouter ci-dessous)
En 1971 Il
enregistre un 45 tours un duo avec Dionysis Savvopoulos, Sur la
première face ο "Καθρέφτης", le «miroir», et "Πολιτευτής
" «Politicien» sur la seconde.
En mai 1972 il donne
deux concerts au théâtre « Diana » et au cinéma « le Gardenia » de Kallipolis.
La saison d’hiver 1972 il joue dans une taverne de Plaka à Athènes.
Bayandéras sur la scène du "Royal" 1975 .Au fond
on aperçoit Nikos Logothétis
Au cours des dernières années Bayantéras vivait isolé dans sa maison de Péristéri à Saint-Ierotheos, accompagné de
son épouse Despina.
Au début Octobre 1985, il
a un accident vasculaire cérébral
et est hospitalisé .Il se rétablit et sort de l’hopital. Mais malheureusement
le 24 octobre il retourne à l’hopital Evangelismos (L’Annonciation) pour
une infection urinaire et une
infection respiratoire.
Il décède le 18 novembre 1985
Ce fut un poète jusqu’au bout de l’âme. » Notre vie est
précieuse .Je le dis à ma femme .Dès que je cesserai de ressentir la vie,
j’irai remplir le lit de fleurs ,je les éparpillerai, j’écrirai une chanson et
alors seulement je tomberai… »
Συνθέσεις του:
Αγάπη μου που
είσαι μακριά
Αλάνη με
φωνάζουνε
Ανάθεμα σε
θάλασσα
Από βραδύς
ξεκίνησα (Χατζηκυριάκειο)
Απόλλων 15
Αστράφτει, βρέχει
και βροντά
Γράμματα μου
΄μαθε η ζωή
Δρομάκια τριγυρνώ
και σκαλοπάτια
Είκοσι
τριαντάφυλλα
Είναι μακριά πολύ
μακριά
Είσαι
τρελοκόριτσο
Έφταιξες και
χωρίσαμε
Ζούσα μοναχός
χωρίς αγάπη
Η νυχτερίδα (Μέσα
στης ζωής στα μονοπάτια)
Η Ξαβεργιώτισσα
μαζί με Παγιουμτζή και Περπινιάδη
Η σειρήνα
Ήταν Άνοιξη που
σ΄ είδα (1935)
Και κλαίω σαν
παιδί μικρό
Καπνουλού μου
όμορφη (Καπνουλούδες) (1934)
Κάποια στα
Υδρέικα
Κι αν χωρίσαμε
δεν φταίω με Στελλάκη Περπινιάδη και Ιωάννα Γεωργακοπούλου (1947)
Κουστουκαριώτισσα
Μάτια γλυκά και
γαλανά
Με ξέχασες με
Παγιουμτζή, Χρυσίνη (1937)
Μια τράτα
κουλουριώτικη με Στελλάκη Περπινιάδη και Ιωάννα Γεωργακοπούλου (1947)
Μοναχός δίχως
συντροφιά
Ναζιάρα σε
φωνάζουνε
Ντουντού τα
χεροπάλαμα
Ξεκινάει μιά
ψαροπούλα
Ο καθρέπτης μαζί
με Διονύση Σαββόπουλο (1971)
Όλες οι όμορφες
Όμορφη Σαλονικιά
μου (1938)
Όμορφη Σμυρνιά
Ό χάρος
Παίξε μου φίλε το
μπουζούκι
Πάντα μ΄ όμορφη
νταλμίρα
Πάντα με γλυκό
χασίσι (1935)
Παράτησε τα
ψέμματα
Παρηγοριά
Πασαλιμανιώτισσα
Πειραιώτισσα
Πειραιωτοπούλα
Σαν θα πεθάνω βρε
παιδιά
Σαν μαγεμένο το
μυαλό μου
Σπίτι κλειστό και
σκοτεινό
Στη βάρκα τα
κουπιά
Τα νιάτα ας τα
γλεντάμε
Το γελεκάκι σου
μικρή
Το μαγικό σου
σκέρτσο
Το μαναβάκι
Τ΄ όνειρο
Τους Κενταύρους
δε φοβούμαι
Χαράματα λυπητερά
με Τζουανάκο (1951)
Ψηλά στης Πίνδου
τα βουνα
Ζούσα μοναχός
χωρίς αγάπη
Ζούσα μοναχός
χωρίς αγάπη
κι όλα γύρω μου ήταν
σκοτεινά
και θλιμμένος τις
βραδιές περνούσα
στου άχαρου
σπιτιού μου τη γωνιά
Όλα τώρα γύρω μου
γελούνε
κι απ’ αγάπη τώρα
με μεθούνε
σαν φιλώ γλυκά τα
δυο σου χείλη
που `ναι σαν
τριαντάφυλλα τ’ Απρίλη
Έλα οι δυο κρασί
παλιό να πιούμε
κι έτσι με χαρά μαζί
να πούμε
της αγάπης τ’
όμορφο τραγούδι
που `ναι σαν της
άνοιξης λουλούδι
Ecrit en 1940
Je vivais seul sans amour
Je vivais seul sans amour
et tout autour de moi était sombre
Comme
le blues, comme le fado, mais beaucoup moins connu qu'eux, le rébètiko
est
un chant de déracinés s’épanouissant comme une fleur sauvage sur l’asphalte
des
villes. Les Français qui connaissent le terme le confondent souvent avec le
fameux
sirtaki
qu’il inspira à Théodorakis pour le film « Zorba le Grec ». À ses débuts,
véritable
liturgie
profane, avec ses codes et ses rites, célébrée autour du hasch, de la musique,
de
la camaraderie et de l’amour par des hommes, puis des femmes, fiers et libres
de
toute entrave, le rébètiko, porté par ses deux instruments fétiches, le
bouzouki
et
le baglamas, fut la voix d’un sous-prolétariat urbain pendant les soixante
premières
années
troublées du xxe siècle en Grèce. D’abord réprouvé, honni puis durement
censuré,
il sortit de l’ostracisme en 1949 grâce à Manuel Hadjidakis, l’auteur des
Enfants du Pirée,
qui dans une conférence mémorable le compara à la tragédie grecque
antique.
Devenu de nos jours le chant de toute une nation, véritable institution dans
son
pays, où il est joué partout par de jeunes compagnies, il fait l’objet d’études
nombreuses,
de
polémiques, de films, de « chats » passionnés sur Internet… C’est
l’histoire
captivante
de ces Villon modernes et de leur musique qu’Eleni Cohen nous propose.
Un
livre qui manquait en français et que les amateurs de rébètiko attendaient…
Les rébètika du CD
Le livre Rébètiko
est assorti d’ un CD contenant 22 rébètika
Il était essentiel, en effet qu’un CD
accompagne le livre pour faire connaitre cette magnifique chanson qu’on entend
pas souvent en France.
Vous trouverez
toutes ces chansons rébètiques
présentées en bi-lingue dans le livre, dans un chapitre à part, avec un
commentaire sur le rapport texte musique pour chacun d’eux tandis qu’une
dizaine d’autres rébètika qui n’ont pas
pu, faute de place se trouver sur le CD
(le choix fut très difficile tant ils sont tous superbes) font l’objet d’un
autre chapitre.
1 Ηφωνήτουαργιλέ(I foni tou argilé ) Papazoglou /Perpiniadis- 1932 …………………3.04
**Ξεχασμένοταξίμι Ksekasmèno Taksimi Nicolas Syros (chant bouzouki) éditeur Néfèli 2005
L’auteur : Élèni Cohen,
pianiste et musicologue, née à Marseille, diplômée d’esthétique musicale au
CNSM de Paris, de lettres et de grec moderne, a voulu appréhender au plus profond
la musique rébétique en suivant l’enseignement de Nicolas Syros,virtuose du
bouzouki, cet instrument au destin singulier dont la pratique était
traditionnellement réservée aux hommes. Elle donne régulièrement des
conférences illustrées de concerts de rébètiko pour faire partager sa passion
au public français.Elle anime un blog sur internet :http:// rebetikobiblio.blogspot.com/
Bonne Année à tous, Χρόνια πολλά γεμάτα υγεία και αγάπη
Voici un enregistrement d'une chanson peu connue de Markos Vamvakaris qui met en garde la lune contre les dangers de fréquenter la terre et ses habitants.
Que cette chanson ne nous désespère pas mais exacerbe seulement notre vigilance en ces temps troublés et nous permette ainsi de passer une année des plus douces.
ΦΕΓΓΑΡΙΑΝΕΙΣΑΙΛΑΜΠΕΡΟ,
Χιλιάδες χρόνια στα ψηλά, συντρόφους έχεις τ' άστρα
απόφευγέ τηνε τη γη, γιατί ναι ξελογιάστρα,
ποτέ μη θες φεγγάρι μου, ανθρώπους να γνωρίσεις, γιατί τα βάσανα της γης και συ θα τ' αποκτήσεις.
Ανθρώπου μάτι μη σε δει, φεγγάρι μου να ζήσεις, γιατί αν είσαι λαμπερό, χωρίς να θες θα σβήσεις, κάτσε στην ησυχία σου, και μεσ'στην μοναξιά σου, όλη της γης ζηλεύουνε, να δούνε τα καλά σου.
Παρτίδες με τους άνθρωπους, στο λέγω μην ανοίξεις, γιατί σκληρά θα πληγωθείς και θα μετανοήσεις, οι άνθρωποι είναι κακοί, στη γήινη τη σφαίρα κι από τη γη δεν πρόκειται, να δεις μιαν άσπρη μέρα.
Πίκρες, καημούς και βάσανα, θα έχεις πρώτoi φίλοι, ποτέ δεν θα γελάσουνε, τα δυο γλυκά σου χείλη κι αν είσαι τόσο πλούσιο, μην έχεις εμπιστοσύνη, οι άνθρωποι δεν γνωρίζουνε, ποτέ τους καλωσύνη
LUNE SI TU ES BRILLANTE,
Depuis des milliers d’années tout en haut les étoiles ont des copains
Evite la terre parce qu ‘elle est séductrice
jamais ne veux, ma lune, connaitre des hommes
parce que tu acquerras les tourments de la terre.
Qu’un œil d’homme ne te vois pas, ma lune que tu vives
Parce que bien que tu sois brillante sans que tu veuilles t’éteindre
Assieds- toi dans ton calme et dans ta solitude
Ils sont jaloux partout de la terre dès qu’ils voient tes beautés.
Dans tes relations avec les hommes je te dis de ne pas l’ouvrir
Parce que tu te blesseras durement et te repentiras
Les hommes sont mauvais sur la sphère terrestre
Et de la terre tu n’es pas près de voir un jour brillant.
Amertumes, chagrins et soucis tu auras d’ excellents amis,
jamais ne tromperaient tes deux douces lèvres
Et bien que tu sois si opulente ,n’aie pas confiance
Quelques rebetika cités dans l'article suivant: le rebetiko
Vamvakaris emploie pour une rare fois le mot rébète dans sa chanson Ολοι ρεμπέτες του ντούνια (Tous les rébètes du monde)
Dimitri Gogos dit Bayadéras chante Πάντα με γλυκό χασίσι(Toujours avec mon doux haschiche)et nous y fait entendre à la fois les termes de rebetiki et de mangkika.
Yovan Tsaous chante son rébètiko: Πέντε μάγκας στο Περαία (Cinq "durs" au Pirée)
Sotiria Bellou interprète la chanson de Tsitsanis "Κάπια μάναναστενάζει" (Une mère soupire) En surimpression des photos représentant la chanteuse on voit un homme danser le zeïbekiko.
Vamvakaris introduit son rebetiko Τα ματοκλάδα σου λάμπουν(Tes cils brillent) par un taxim
Markos chante sa fameuse Francosyriani où il nous raconte la promenade qu'il aimerait faire avec une douce fille dont il est amoureux et qui comme lui est une franque c'est à dire une catholique de Syros son île natale.